Plusieurs fois repoussé en 2022, le gouvernement a présenté début janvier son projet de réforme du système de retraites.
Ce projet, qui vise une entrée en vigueur dès cette année, propose notamment de repousser l’age légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans dès 2030, de porter à 43 annuités et 172 trimestres la durée de cotisation et de supprimer la majorité des régimes spéciaux liés à la pénibilité du travail.
Selon les sondages récents, 7 français sur 10 sont favorables à un retour à la retraite à 60 ans et apportent même leur soutien ou leur sympathie au mouvement social opposé à cette reforme, un niveau de soutien inégalé depuis 2010.
Cette réforme, lancée par le gouvernement, est pourtant inutile. Selon les experts du Conseil d’Orientation des Retraites (COR), le manque à gagner des caisses de retraites pour 2025-2030 est estimé entre 7,9 et 17,2 milliards d’euros en 2025, mais selon ces mêmes experts, ce déficit est d’abord lié à une baisse des recettes, du fait, notamment, des exonérations de cotisation sur les heures supplémentaires et de la réduction importante du nombre de fonctionnaires. Ce déficit, qui devrait rester stable, ne représentait que 0,1% du PIB en 2018 alors que la part totales des pensions de retraites s’élevait quand à elle à 14% du PIB. Pour le COR « Il n’y a pas de dynamique non contrôlée du système de retraites ».
L’argument de l’augmentation de l’espérance de vie est également erroné. La dernière génération de « baby boomers », nés en 1972, partira à la retraite en 2034. Après cela, les générations seront donc moins nombreuses et ce changement démographique facilitera l’équilibre du système à moyen terme.
Enfin, cette réforme est profondément injuste et climaticide, elle frappe principalement les ouvriers et les femmes. A 64 ans, 29% des hommes appartenant aux 5% les plus pauvres sont déjà morts, contre 6% des plus riches. Quand aux femmes, elle devront en moyenne travailler 8 mois de plus que les hommes pour prétendre à leur retraite d’un montant inférieur de 29% en moyenne à celles des hommes.
Pour toutes ces raisons, nous exprimons notre soutien au mouvement social et à tous les travailleurs souhaitant pouvoir profiter de leur retraite acquise après une vie de travail.
Nous demandons également un retrait total de cette reforme qui aurait dû, à minima, bénéficier d’un véritable examen et débat démocratique au sein du parlement.
J’ai signé cette tribune à l’initiative du groupe écologiste du sénat aux côtés d’élus locaux, nous demandons que l’État cesse d’asphyxier les collectivités !
Pour le JDD, 146 élus locaux écologistes lancent un appel pour alerter le gouvernement sur la situation financière des finances locales, exacerbé par l’inflation. Les élus évoquent des services publics dégradés par manque de moyens et appellent à plus d’autonomie financière pour les territoires notamment pour mener à bien la transition écologique.
Nous, élu•es locaux et parlementaires, lançons un appel pour demander les moyens d’assurer un service public de proximité et de déployer la transition écologique au cœur des territoires.
Fermetures des piscines, des gymnases…Les collectivités sont cantonnées à un rôle de gestionnaire appauvri, alors qu’elles sont essentielles pour garantir un service public de qualité au plus proche du quotidien des Français•es. L’Etat doit leur redonner des marges de manœuvre.
Cette année encore Changeons d’Air organise une opération Noël solidaire pour les enfants du Mantois. Faites la joie de quelques enfants pour Noël en déposant des livres, friandises et jouets dans une boîte à chaussures et déposez votre don chez l’un de nos commerçants partenaires à Magnanville, Buchelay, Mantes-la-Ville, Mantes-la-Jolie ou Limay.
Petite nouveauté, vous pouvez maintenant déposer vos dons à Magnanville au restaurant Étoile d’Europe – Kebab Home place des Droits de l’Homme.
Le replay du conseil communautaire : Ha ba non, étonnant, ce conseil n’est pas disponible en replay sur la chaîne youtube de la CU contrairement aux précédents, c’est quand même dommage pour une fois qu’il y avait des vrais débats (et même des menaces aux subventions)…
⚖️ L’Observatoire International des Prisons (OIP) et Amnesty International enjoignent la France d’agir contre la surpopulation carcérale et demande de réorienter les financements vers l’amélioration des conditions de détention plutôt vers l’agrandissement du parc.
🖋 « L’Observatoire pointe à nouveau «l’impasse» d’une politique «qui consiste à accroître de manière continue le nombre de places de prisons, à la fois coûteuse et contre-productive». L’association argumente : «Depuis trente ans, plus de 36 000 places de prison ont été créées sans effet sur la surpopulation et l’adage selon lequel plus on construit, plus on remplit s’est toujours vérifié.» » – Libération
Il y a urgence à agir pour améliorer les conditions de détention en particulier dans les maisons d’arrêt, l’OIP avait d’ailleurs été à l’origine il y a deux ans du contentieux introduit à la Cour Européenne des Droits de l’Homme qui avait conduit à une condamnation de la France.
Ce projet de centre de détention à Magnanville n’est pas seulement une aberration écologique, c’est un projet inutile pour lutter contre la surpopulation carcérale, pire encore, selon l’OIP, augmenter le nombre de places contribue au problème de surpopulation.