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Sécurité, vidéosurveillance, incivilités : la communication du Maire soulève de nombreuses questions

Sécurité, vidéosurveillance, incivilités : la communication du Maire soulève de nombreuses questions

Le maire vient d’annoncer que l’ensemble des caméras de vidéoprotection déployées dans la commune sont désormais opérationnelles. Mais derrière cette communication très maîtrisée, plusieurs éléments doivent être interrogés, temps sur le fond que sur la forme.

Un accès aux images en direct ? Une pratique, possiblement illégale et inquiétante.

Sur la capture d’écran du post, publié depuis la page personnelle du maire, on constate qu’il utilise une application mobile lui donnant accès, semble-t-il, au flux des caméras en direct. Cela soulève deux problèmes majeurs :

  1. Sur le plan légal, l’accès aux images de vidéosurveillance est strictement encadré par la loi. Seul des agents dument habilités peuvent consulter ces images, dans un cadre bien précis et avec une traçabilité claire, par exemple, le déclenchement d’une alerte ou une réquisition lors d’une enquête judiciaire.
  2. Sur le plan moral, cette possibilité de surveiller les habitants depuis un téléphone mobile personnel, sans transparence, ni contrôle démocratique, et profondément dérangeante. Cela n’a rien à voir avec une politique de sécurité républicaine.

Recours au privé, conséquence directe d’une gestion défaillante.

Le maire annonce également avoir fait appel à une société de gardiennage privée pour sécuriser certains sites, notamment le complexe sportif, Firmin RIFFAUD. Ce choix interroge, pourquoi ne pas s’appuyer sur la police municipale ?

La réponse est malheureusement connue, depuis sa création, la police municipale a peine à exister. Turnover constant, effectifs instables, moyens insuffisants… Elle n’a jamais compté trois agents actifs en poste en même temps durant plus de quelques semaines.

Cette situation est le résultat d’une mauvaise gestion des ressources communale. Et aujourd’hui, faute d’avoir su consolider un service public de proximité, on paye du privé, à grand frais, pour pallier les carences internes. Ce n’est pas une stratégie, c’est une fuite en avant.

Vidéosurveillance, un outil coûteux mais peu efficace sans moyens humains.

Le maire affirme que la vidéosurveillance est désormais un appui de taille contre les incivilités. C’est un discours séduisant, mais qui ne résiste pas à l’épreuve des faits.

Les études, y compris celles de la cour des comptes et de la Gendarmerie Nationale, montrent que la vidéosurveillance n’a qu’un effet dissuasif très limité en particulier dans les espaces publics ouverts.

Le taux d’élucidation, grâce aux caméras reste marginal 1 à 3% des affaires, sauf dans les cas où une surveillance active est assurée en temps réel.

Or à Magnanville, nous n’avons pas les effectifs pour assurer une telle surveillance 24/7. Le dispositif risque donc de ne servir qu’à enregistrer des faits, sans véritable capacité d’intervention ou de dissuasion.

Pour une politique de sécurité, claire, transparente et efficace, nous demandons :

  1. Des explications précises sur les conditions d’accès aux images à Magnanvillle : qui est habilité ? Selon quel cadre légal ? Quelle traçabilité ? Pourquoi le Maire nous montre une capture d’écran d’un smartphone ayant accès aux flux en temps réel ?
  2. Un renforcement sérieux de la police municipale, au lieu de multiplier les prestations privées ponctuelles.
  3. Un changement de paradigme sur la sécurité, plutôt que de communiquer sur les réseaux à grands renforts d’argent publique dépensé dans des caméras, soyons sur le terrain avec des moyens humains.

La sécurité est une priorité, mais elle ne serait être traitée à coup d’annonces, d’effets de communication et de solution bricolées. Ce que les Magnanvillois attendent, c’est une politique cohérente, respectueuse des droits et efficace sur le terrain.

Oui à la Ligne Nouvelle Paris-Mantes-Normandie (LNPN)

Oui à la Ligne Nouvelle Paris-Mantes-Normandie (LNPN)

Retour sur notre réunion publique autour de la LNPN

J’ai eu le plaisir d’animer hier soir une réunion publique sur le sujet de la LNPN, aux côtés de Fatima Cuny. Cette rencontre a permis de contextualiser ce projet et de rappeler les raisons pour lesquelles les écologistes soutiennent la phase 1 de ce que nous appelons la Nouvelle Ligne Paris-Mantes-Normandie.

Un grand merci à nos intervenants qui ont su convaincre plusieurs personnes initialement dubitatives et reparties informées.

📍 Pourquoi cette réunion ?

Parce que ce projet, souvent flou pour beaucoup, mérite qu’on en parle concrètement. Trop longtemps, le débat a été confisqué entre technocrates, grands élus et experts. Il est temps que les habitantes et habitants du territoire s’en emparent, comprennent les enjeux réels et puissent donner leur avis.

💡 La phase 1, c’est quoi ?

C’est le tronçon Paris–Mantes, le plus avancé du projet LNPN, et surtout le plus structurant pour améliorer les conditions de transport du quotidien. On parle d’un gain de régularité, de capacité et de robustesse pour les trains du quotidien entre la Normandie et l’Île-de-France. Un vrai besoin quand on connaît les galères actuelles sur la ligne J.

🌍 Pourquoi les écologistes soutiennent cette phase ?

Parce qu’il s’agit ici de remettre le train au centre du jeu, pour désaturer le réseau actuel, faciliter les mobilités douces et offrir une alternative crédible à la voiture individuelle. Parce que cette ligne, si elle est bien pensée, peut servir la transition écologique tout en respectant les territoires traversés.

👥 Des échanges riches

La réunion a été marquée par des échanges francs et constructifs. Certains habitants expriment des inquiétudes légitimes, notamment sur les impacts environnementaux ou le devenir des terres agricoles. Mais notre message est clair : ce projet ne pourra avancer que s’il est co-construit, avec transparence et en limitant au maximum les nuisances.

🤝 Et maintenant ?

Le dialogue continue. Cette réunion n’était qu’une étape. Il y en aura d’autres. Nous continuerons à porter la voix des habitantes et habitants, à faire des propositions concrètes, à pousser pour une LNPN utile, sobre, et alignée avec les urgences climatiques et sociales.

📹 Retrouvez les vidéos de cette réunion publique

Introduction :

Table ronde Normandie :

Table ronde IDF :

Questions de la salle :

Lettre aux Magnanvillois : Magnanville mérite mieux

Lettre aux Magnanvillois : Magnanville mérite mieux

Depuis 2020, le maire et son équipe n’ont eu de cesse de mépriser l’opposition municipale, allant jusqu’à des attaques personnelles et des manœuvres douteuses pour éviter le débat.

Mais nous ne nous tairons pas.

🔴 Les faits sont clairs :
➡️ Un projet de gymnase mal financé avec plusieurs millions d’euros manquants,
➡️ Une majorité qui préfère les pressions aux réponses,
➡️ Des petits arrangements pour récompenser une opposition silencieuse.

Cette gestion opaque et arrogante ne peut plus durer. Magnanville mérite mieux !

🗳️ En 2026, nous serons là pour vous proposer une alternative crédible, raisonnable et responsable.

Ligne Nouvelle Paris-Normandie (LNPN) : quelle position écologiste ?

Ligne Nouvelle Paris-Normandie (LNPN) : quelle position écologiste ?

Suite de mon article sur les journées d’été des écologistes durant lesquelles j’ai participé à cette table ronde organisée par la Fédération des Elus Verts et Ecologistes (FEVE) avec Laëtitia Sanchez, co-présidente du groupe écologiste à la région Normandie et Ghislaine Senée, sénatrice écologiste des Yvelines et ancienne présidente de la commission de l’offre de transport à la région Ile-de-France.

Journées d’été des Ecologistes 2024

Journées d’été des Ecologistes 2024

De retour des Journées d’Été des Écologistes à Tours, je voulais partager avec vous quelques réflexions sur les tables rondes qui ont marqué cette édition. Ces journées ne sont pas seulement un moment privilégié pour que les élu.es et militant.es écologistes se retrouvent ; elles sont aussi l’occasion d’échanger, de se former, et de poser les jalons des futures actions concrètes pour répondre aux défis écologiques actuels.

Pendant ces trois jours intenses, j’ai assisté à de nombreux ateliers et tables rondes, où des élu.es et des experts ont partagé leurs réalisations et recherches. Parmi les moments forts, certaines discussions ont particulièrement attiré mon attention, comme celle sur la défense de la liberté journalistique et de l’information démocratique.

Ouverture des Journées d’Eté des Ecologistes (JDE) par Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes

La table ronde sur la défense de la liberté journalistique et de l’information démocratique a mis en lumière les enjeux de l’avenir de nos médias, dans un contexte où la concentration des pouvoirs médiatiques menace de plus en plus le pluralisme de l’information. Animée par Mickaël Martinez, la discussion a réuni des voix importantes comme Thibaut Bruttin, directeur général de Reporters sans Frontières, Antoine Chuzeville, secrétaire général du Syndicat National des Journalistes, ainsi que les parlementaires écologistes Monique De Marco et Sophie Taillé-Polian. Tous ont souligné la nécessité de protéger l’indépendance des médias face à la concentration des pouvoirs. Sophie Taillé-Polian a rappelé à juste titre que le simple fait que des acteurs économiques se battent pour obtenir des canaux TNT prouve l’importance stratégique de ces médias. Pour garantir cette indépendance, plusieurs propositions de loi sont en cours, telles que le « bon d’indépendance » présenté par Monique De Marco, qui vise à soutenir les médias par un financement innovant à travers des dégrèvements fiscaux. Un parallèle a été fait avec l’agriculture, où la majorité des aides, y compris celles de la PAC, vont aux grands industriels. De la même manière, dans le secteur des médias, 40% des aides sont perçues par les grands groupes d’Arnault, Bouygues, et Bolloré.

Thibaut Bruttin, Monique De Marco, Sophie Taillé-Polian lors de la table ronde sur la défense de la liberté journalistique et de l’information démocratique

La table ronde sur l’encadrement de l’intelligence artificielle, animée par le journaliste Thomas Jusquiame, le chercheur Waleed Mouhali et la députée écologiste Sandra Regol, a soulevé des questions critiques sur l’utilisation croissante de l’IA dans le domaine de la sécurité. Alors que la reconnaissance faciale en temps réel est désormais légale en Suède dans certains cas, la France a récemment expérimenté la vidéosurveillance algorithmique pour les Jeux olympiques, ouvrant la porte à des pratiques qui soulèvent de sérieuses inquiétudes en matière de libertés publiques. Malgré cette expansion, les résultats sont loin d’être convaincants : en France, seulement 1,13 % des affaires sont résolues grâce à la vidéosurveillance selon une étude de la gendarmerie nationale. Même la SNCF, qui a exploré 8 cas d’usage pour la vidéosurveillance assistée par IA, ne l’utilise actuellement que dans un seul cas – pour détecter la présence de personnes sur les voies. Ces chiffres montrent que l’efficacité de ces technologies est encore largement surestimée, et que leur encadrement juridique et éthique est plus nécessaire que jamais pour protéger nos libertés fondamentales. D’autant plus que les coûts de mise en place de ces technologies sont très élevés et constituent même, selon la Cour des comptes, des dépenses inutiles au vu de leur inefficacité.

Waleed Mouhali, Sandra Regol, Thomas Jusqiame lors de la table ronde sur l’encadrement de l’IA

La table ronde sur les projets politiques et territorialisés autour de l’alimentation durable a illustré comment les écologistes s’engagent concrètement pour repenser notre système alimentaire. À Montpellier, par exemple, les marchés publics sont désormais segmentés par produits spécifiques, tels que des lots distincts pour les pommes et les poires, au lieu de regrouper tous les fruits dans un seul lot. Cette approche innovante permet aux petits producteurs locaux de mieux se positionner sur les appels d’offres. Seuls 20 % de la notation des appels d’offres repose sur le prix, favorisant ainsi la qualité et le respect des saisons. Bien que cela implique des changements fréquents de menus, ce qui peut être un défi pour les familles, une communication claire sur l’importance de la fraîcheur et de la saisonnalité des produits a permis de surmonter les réticences. Et même plus encore, les enfants se prennent au jeu et enguirlandent leurs parents lorsqu’ils leur font manger des fruits et légumes hors saison. En outre, des initiatives comme l’introduction d’une option végétarienne quotidienne et deux repas végétariens par semaine montrent l’engagement des collectivités écologistes à promouvoir une alimentation durable tout en évitant la stigmatisation grâce à des noms de menus adaptés comme le « menu jeune pouce » (végétarien) et le « menu petit bouchon » (avec viande). Certaines ont même lancé des expérimentations sur la Sécurité Sociale de l’Alimentation, mais aussi des initiatives comme la MESA à Lyon (Maison Engagée et Solidaire de l’Alimentation), un restaurant et une épicerie offrant une triple tarification en fonction des revenus, garantissant un accès équitable à une alimentation saine.

Un autre moment fort de ces Journées d’Été a été la table ronde avec Ghislaine Senée, sénatrice écologiste des Yvelines, et Leatitia Sanchez, maire de Saint-Pierre-du-Vauvray et co-présidente du groupe écologiste à la région Normandie, qui ont abordé la position des écologistes sur la Ligne Nouvelle Paris Normandie (LNPN). Ce projet, d’une importance cruciale pour notre territoire, mérite une attention particulière. La section Paris-Mantes de la LNPN est une avancée significative pour améliorer la ponctualité et la fiabilité des transports, en particulier face aux défis actuels posés par la saturation des lignes existantes partagées entre les trains de la ligne J, ceux en provenance de Normandie, et le fret ferroviaire. Cette section permettrait de désengorger ces lignes et de préparer l’arrivée du RER EOLE, tout en jouant un rôle clé dans la décarbonation des transports, en augmentant la capacité de fret ferroviaire pour réduire le nombre de camions sur nos routes.

Ghislaine Senée et Leatitia Sanchez lors de la table ronde sur la LNPN

Bien que ce projet impacte certaines terres agricoles, il est possible de minimiser cet impact en suivant les grands axes existants, tout en optimisant les tracés pour réduire l’emprise sur les terres. Cette table ronde a donc été l’occasion de réaffirmer la vision écologiste d’un développement des infrastructures de transport à la fois respectueux de l’environnement et bénéfique pour l’économie locale. Je reviendrai plus en détail sur ce sujet dans un article spécifique où je partagerai également la vidéo de cette table ronde que j’ai pu filmer, pour que chacun puisse s’informer et ne pas tomber dans le piège délétère de la pétition s’opposant à ce projet, présentée par certains élus du territoire.

Ces Journées d’Été des Écologistes ont une fois de plus démontré la détermination des écologistes à transformer les idées en actions concrètes, en s’appuyant sur des initiatives locales et législatives pour répondre aux défis majeurs de notre époque. Qu’il s’agisse de défendre la liberté de la presse, d’encadrer les technologies de l’IA, ou de promouvoir une alimentation durable et accessible à toutes et tous, ces échanges ont confirmé que l’écologie politique est plus que jamais une force de proposition et de changement. En repartant de Tours, une conviction s’est renforcée en moi : c’est par ces actions locales et la mobilisation collective que nous réussirons à bâtir une société plus juste, respectueuse de l’environnement et de nos libertés.