Conseil Municipal du lundi 25 mai 2020
Le premier conseil municipal de ce mandat a été particulier à bien des égards. Si l’ambiance générale d’un conseil d’installation qui se déroule plusieurs mois après les élections, dans un gymnase et avec des masques était plus qu’étrange, le désarroi des élus de notre liste devant la bataille rangée menée par le maire de Magnanville tout juste réélu a vite remplacé ce sentiment étrange.
Après s’être dissimulés derrière des arguments factices, le Maire et les élus de sa liste ont refusé la tenue du conseil sans public avec retransmission en direct sur internet (au prétexte que la commune ne disposait pas des moyens techniques nécessaires) ainsi que sa tenue en huis-clos. Si de prime abord on pouvait penser de bonne fois que le Maire tenait à la publicité des conseils, le masque est vite tombé lorsque le spectacle organisé par notre édile a commencé. Les consignes ministérielles et préfectorales demandaient la tenue d’un conseil concis et respectant les mesures barrières contre la Covid-19. Pourtant c’est à un véritable show d’intronisation du maire et des adjoints ainsi qu’à un discours amer de sape de la liste adverse que nous avons assisté. Et tout cela suivi d’un pot de l’amitié, avec le public présent, auquel nous n’avons bien évidemment pas pris part.
Le début du conseil avait pourtant commencé sereinement, l’installation des nouveaux élus a été faite, la présidence à été confiée à la doyenne de l’assemblée, le secrétariat de séance au plus jeune, et enfin l’élection du Maire s’est déroulée sans accrocs. Son discours d’installation débutait d’ailleurs sur des notes positives, sur la « co-construction avec les Magnanvillois », sur un remerciement aux travailleurs et bénévoles qui ont aidé durant le confinement et qui aident encore aujourd’hui. Mais c’est à ce moment que le ton du discours à changé du tout au tout, voyant s’enchainer critiques acerbes et attaques personnelles aux membres de la liste minoritaire.
« votre proposition de former une commission de suivi de la crise sanitaire est judicieuse, mais ce n’est pas après le déconfinement qu’il fallait la faire mais au début du confinement… » Venant de la part d’un Maire qui m’a répondu il y a encore quelques jours que je n’étais pas encore installé et qu’il ne voulait donc pas traiter avec moi, ça prête à sourire. D’autant plus que si c’était une bonne idée, pourquoi ne l’a t’il pas mise en place ?
Plus tard, c’est à la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) que monsieur LEBOUC s’en prend. Le recours que la LDH a mené contre son arrêté d’interdiction de distribution de tracts dans un rayon de 100 mètres à proximité des établissements scolaires de la commune a visiblement du mal à passer. Après des sous entendus sur les raisons qui auraient poussés la ligue à intervenir (je suis adhérent à la section du Mantois) il affirma à tort que le recours de celle-ci avait été débouté par le juge administratif.
Monsieur le Maire a ensuite abordé un autre recours, celui déposé suite au premier tour des élections municipales du 15 mars dernier. Ce serait un « recours injustifié et sans fondements », un « manque de respect envers la démocratie », « envers les élus », « les fonctionnaires » et « [sa] famille ». Premièrement les procédures de recours sont prévues par la loi et permettent de déclarer des possibles irrégularités durant les élections. Garantir la sincérité d’un scrutin et sa tenue dans les règles serait donc un manque de respect envers la démocratie selon M. LEBOUC.
D’autre part, le recours déposé ne fait nul mention des fonctionnaires, qui durant les évènements en question ont très bien remplis leur rôle. Je peine également à comprendre ce que fait la famille de M. LEBOUC dans cette affaire.
Sur le fond, le recours déposé a été bâti autour d’éléments de droits, argumenté et avec des preuves des faits évoqués. Seule la justice est habilitée à juger de sa justification et de ses fondements.
Dans sa mauvaise foi caractéristique, le Maire a donc fait part de l’intégralité des tors que je lui aurais causé, qui plus est pendant cette crise sanitaire sans précédent, en prenant bien garde de citer mon nom. Par contre lorsqu’il a parlé du seul membre du groupe d’opposition ayant proposé son aide pour la distribution des masques, il s’est bien sûr retenu de dire qu’il s’agissait de la même personne. Rappelons de plus qu’au moment du dépôt du recours, aucune information officielle sur l’allongement des délais n’avait été annoncée (délai de 5 jours après l’élection pour porter un recours).
Après une brève réponse de Nicolas LAROCHE au discours du Maire, le conseil s’est poursuivi avec l’élection des adjoints. Une fois les adjoints élus, la cérémonie de remise de leurs écharpes vis disparaître les gestes barrières petit à petit.
Lorsque le point suivant fut abordé, Alexandre CHAMBORD prit la parole pour demander de plus amples explications sur la répartition des délégations entre adjoints et conseillers délégués. Aucune réponse du Maire, mis à part les délégations sont à la discrétion du Maire, « je n’ai pas à m’expliquer ». Suite à l’instance d’Alexandre, c’est donc le 2ème adjoint qui a fini par donner un semblant de réponse à notre groupe.
Pour finir, le conseil a voté le montant des indemnités du maire et des adjoints, ainsi que le nombre de membres du CCAS.
Le prochain conseil municipal aura lieu le 15 juin à 20h30, notamment pour le Débat d’Orientation Budgétaire, et le suivant le 29 juin à 20h30, pour le vote du budget. Les conseils municipaux se tiendront d’ailleurs au gymnase Marie-Amélie LE FUR jusqu’à nouvel ordre, pour permettre le respect des mesures barrières.